Bord de mer/rencontre [sorata+ libre]

Un peu avant
Face au bord de la mer, perdue au milieu de la brume, j’avais les yeux clos et la respiration calme. Une jambe tendue derrière moi, l’autre repliée sous mon corps, j’avais un bras tendu vers le ciel dans mon dos et mon autre main était en face de mes lèvres, deux doigts posés sur ma bouche vermeille. En position de combat comme je le faisais habituellement, je me concentrais pour me permettre de réfléchir posément. Enfin, sans avertissement, une boule de feu jaillis dans mon souffle pour s’exploser avec une gerbe d’eau dans l’océan qui me faisait face. La vapeur me parvenant enfin, je reculai d’un pas pour protéger mon visage de mon bras. Les gouttes d’eau humidifiant mes longs cheveux écarlates, je me détournai et retournai là où j’avais entreposé mes affaires. Otant mes habits, les yeux toujours fermés, je retournai sur la rive pour me glisser dans l’eau afin de nettoyer la sueur qui maculait mon corps du à l’entrainement éreintant que je venais de faire.
Aujourd’hui était un jour comme un autre et pourtant un trouble dans l’énergie qui nous entourait me rendait nerveuse, j’avais l’impression qu’il allait se passer quelque chose de dangereux, quelque de malsain. Je ne m’étais pas trop éloignée de kiri au cas où mon mizukage aurait besoin de moi et je comptais ne pas tarder à y retourner après avoir profité des derniers rayons de soleil. En effet, sur notre pays, il y avait peu de lumière vu que la brume masquait l’astre incandescent la plupart du temps. Ce n’était pas vraiment l’endroit idéal pour passer ses vacances mais à moi il me convenait parfaitement, c’était calme et je n’avais que très rarement des problèmes avec ses habitants, même si ils étaient connus pour leur brutalité et leur amour du combat. N’étant pas originaire d’ici, je n’avais pas la même façon de penser, mais il m’arrivait parfois néanmoins de prendre plaisir à me battre contre mes ennemis.

**L’appel du sang, c’est cela qu’il faut suivre.
Je ne crois pas que cela soit forcement la bonne solution, la violence m’a toujours mené à des choses pas vraiment agréables.
Tu as manqué d’y passer plus d’une fois, c’est vrai…
Et alors, tu es une guerrière, c’est dans tes gênes ! Marche ou crève, tue ou fais toi tuer, c’est tout.**

Les voix intérieurs des mes deux consciences disparurent dans un murmure de désaccord et je sorti de l’eau pour m’asseoir sur le sable humide. Caressant la garde de mon arme qui était posée à mes cotés, je ne tardai pas à me relever pour aller me rhabiller. Enfin, j’étendis mes sens autour de moi pour tenter de ressentir les êtres vivants qui m’entouraient. Pour le moment je ne sentais rien autre que les animaux, j’étais donc seule. Du moins, j’étais certaine qu’il n’y avait personne d’un niveau inférieur au miens. Décidant de reprendre mon entrainement là où je l’avais laissé, je me relevai et m’étirai souplement avant de prendre Kuroi Hiryuu que je dissociai en deux lames. Une dans chaque main, la tête légèrement inclinée sur le coté et le regard clos, je commençai à enchainer les figures de combats de bases, tranchant et parant des attaques que je m’imaginais et qui prenaient forme dans ma tête. Pivotant sur moi-même tout en me baissant, je fis tourner ma lame droite dans ma main pour l’enfoncer dans le vent, embrochant un ennemi factice dans mon dos. Faisant mes figures de plus en plus rapidement, je sentais mon cœur battre plus fort et ma respiration s’accélérer. En tout et pour tout, ce début d’entrainement dura une demi-heure jusqu’à ce que j’accepte enfin de m’arrêter pour laisser reposer mes membres déjà ankylosés par les entrainements précédents

**Quelqu’un approche.
Je l’ai remarqué, mais merci !
Je préfète te prévenir car tu es tellement obnubilée par ton entrainement que tu ne l’as peut-être pas vu venir.
C’est Sorata, l’un des juunins du village. Je reconnais son aura, on l’a déjà aperçu plusieurs fois.**

En effet, je reconnaissais là, la présence de Sorata, un juunin prometteur qui avait le même âge que moi. Le seul détail qui m’avait frappé chez lui était la couleur orangée de ses cheveux. Cela m’avait amusé car moi aussi je possédais une chevelure assez étrange et j’étais rassurée de ne pas être seule. Si au début cela me gênait, finalement cela m’arrangeait car je préférais me démarquer des autres par n’importe quel moyen et cet atout physique me rendait différente des autres. Je ne savais comme lui il le vivait, mais moi j’assumais parfaitement mon étrangeté.
Je n’avais jamais parlé à ce juunin, même pas pour transmettre les ordres de Juujika. Je ne connaissais pratiquement personne dans le village car j’y passais peu de temps. Etant soit en mission, soit dans le bureau de mon chef, les moments où j’étais libre, je les passais dehors près de la mer et si j’avais encore plus le temps, je changeais littéralement de pays pour refaire le plein de sérénité. Mon comportement, plutôt associable, n’attirait pas beaucoup de monde et je n’avais pas une étendue de relation très importante. Autrement dit, si j’avais un problème, je ne pouvais compter sur personne d’autre que moi pour m’en sortir. De toute manière, j’avais toujours vécu comme cela depuis la mort de mon ancien maitre et de ma famille, j’y avais pris goût.

Bien… murmurais-je alors en mettant mon arme entre mes épaules, dans son fourreau prévu à cet effet. J’ai le choix, soit je le rencontre, soit je m’en vais.

La voix douce d’Hikari résonna dans ma tête pour me conseiller de rester. Elle était celle qui faisait le plus attention à vois, qui voulait me voir m’épanouir. Kuroi lui, si il était attaché à moi, était ma partie la plus brutale et me conseillait de tuer le jeune juunin. Bien sur, je n’y pensais même pas et me décidai alors à le rencontrer. Passant mes doigts fins dans mes cheveux couleur sang, je tentai de me recoiffer plus ou moins pour me montrer la plus présentable possible et attendis patiemment, gardant mes yeux fermés pour que mes autres sens captent un maximum de choses. Enfin, je le sentis approcher et lorsqu’il fut en vue, je les rouvris et regardai sa silhouette masculine approcher de moi. Quand il fut à porté de voix, j’esquissai un sourire aimable quoique un peu gêné. Je n’étais pas habituée à parler aux gens et je ne savais pas comment me comporter. Etonnant, moi qui avait confiance en moi quelques soient les situations, c’était dans ce genre de moments, pourtant anodins, que je n’étais pas sur de moi. Un silence s’installa jusqu’à ce qu’il s’arrête à environs deux mètres de moi. Malgré ma grande taille, il me dépassait de plus de dix centimètres et je dus lever le regard pour pouvoir le regarder en face. Il était grand malgré son âge et cela n’arrangeait en rien mon manque de confiance. Enfin, je me décidai à parler d’une voix que j’espérais calme et posée

Hrm… Enchantée, je crois que c’est la première fois que je te vois… Maboroshi, je suis disons… L’adjointe de Juujika-sama.

Junnin de Kiri Age : 35 Ryo : 14 Messages : 9 Date d'inscription : 21/01/2010

Vivre a Kiri était parfois bien éprouvant, pour preuve sorata avait passer tout la matinée soigner des Ninja. Mais blesser dans les bars, bien moins glorieux que sur le champ de bataille. L’idéal de Sorata était de sauver des vies, pas de soigner des idiots trop ivres. Après il n’était pas étonnant de ce demander pourquoi il fuyait aussi souvent le village, il est vrai qu’il posséder une grande sociabilité avec les gens. Il était donc apprécier de la plupart des habitants, mais surtout des jeunes enfants du village. Il était pour eux un vrai model, en dehors de son travail de la matinée Sorata avait donc passer quelques heures avec les novice du village.

Mais même si tout le monde plus ou moins avait une bonne impression vis a vis de lui, le Ninja médicale ne ce lier que très peu aux gens. Pourquoi ? Pour la simple raison que l’envie n’était pas la tout simplement, il est vrai qu’en général Sorata était un grand bavard. Mais même en parlant beaucoup, il n’en disait que très peu sur lui. Cette discrétion était un vrai don dans un pays ou la brutalité é »tait reine, c’est pour ce vider la tête. Que le jeune homme avait choisit de quitter un peu le village, car a ce moment la l’envie de soigner n’était plus présente.

Il arpenta les nombreux chemins autour du village, en portant évidement avec lui sa coche pour ranger les herbes et plantes. Que le calme pouvait lui faire du bien, il détacha son bandeau pour le ranger dans la sacoche. Puis continua de marcher en baissant la tête, et comme a chaque fois il finit par ce perdre dans ses pensées. Cela avait le don d’énerver ceux avec qui il faisait équipe parfois, car il passer de bon vivant a diablement solitaire.

Mais une personne le ramena à la réalité, pour être plus précis une femme. Et pas n’importe laquelle, c’était la seconde du Mizukage. Mais pour autant elle n’impressionné pas vraiment notre ami, pour lui un rang ne voulait rien dire. Mais au moins par politesse il décida d’aller a sa rencontre, il marcha donc d’un pas calme en sa direction. Il redressa la tête sans réellement afficher un sourire dessus, quand il fut proche d’elle il baissa légèrement la tête.

Je sais qui vous êtes, non seulement de par votre statut, mais aussi car la presque totalité des homme ne parle que de vous. Moi ce n’est pas la première fois que je vous vois, vous êtes souvent toute seule…je suis sorata mais inutile de le dire, je pense que vous le saviez déjà

Sorata Kinchen se montrait en fait plus aimable que je ne le pensais. Ninja médical, il était plutôt connu dans le village bien qu’il n’ait pas spécialement fait de missions importantes récemment. Non en fait, il y avait surtout eu des problèmes de tavernes et je ne serai pas étonnée si on avait fait appel à lui. Heureusement, j’avais suffisamment d’influence pour passer à coté de ce genre de tâche et je n’enviais pas sa place pour le moment. Lorsqu’il se présenta à moi, il passa outre tous les détails qui n’en valaient pas la peine, me disant qu’il me connaissait déjà pour des raisons plutôt étranges, notamment le fait que les hommes parlaient de moi. A vrai dire, je ne savais pas si je devais être flattée ou gênée et je fis comme si je n’avais pas relevé cette phrase.

**C’est un ninja qui maitrise le katon et les techniques médicales ! Ca te donne pas envie de le former ?
Au katon pourquoi pas, mais en médical je n’en possède pas beaucoup. Deux ou trois à tout casser.
Ne t’encombre pas de lui, tu serais obligé de le protéger si on l’attaque. Arrête tes conneries, Minou-chan !
Ce n’est pas une connerie, si je le forme je lui enseignerai d’autres affinités, pourquoi pas. Mes techniques personnelles aussi, je n’en sais rien.
On verra après…**

Reportant mon attention sur lui, je ramenai une mèche derrière mon oreille d’un geste nerveux en me demandant si je ne faisais pas vraiment une bêtise en me demandant si je pouvais en faire mon élève. N’étais-je pas trop jeune pour assumer une telle responsabilité ? Mais après tout… j’avais déjà mis ma jeunesse en cause lorsque je devais accepter la tâche de bras droit. L’âge n’a aucune importance… En revanche, il permet d’avoir une idée de l’expérience et malgré les capacités que je possédais, j’étais ignorante sur beaucoup de sujets. Si cela se trouvait, Sorata était plus âgé que moi. Esquissant un sourire amusé pour moi, je me décidai enfin à lui répondre.

Je ne savais pas que l’on me connaissait autant à Kiri, je fais plutôt en sorte de rester dans l’ombre. C’est… enfin je ne savais pas que tu m’avais déjà vu ni que tu as déjà cerné mon comportement disons… solitaire, c’est plaisant finalement de voir que certaines personnes vous remarquent sans que l’on s’en rende compte. Sinon, tutoie moi s’il te plait, c’est gênant de se faire vouvoyez par une personne qui a le même âge que soi…

Réfléchissant une nouvelle fois à l’idée que j’avais eue, je sentais l’air se refroidir au fur et à mesure que les nuages masquaient le soleil. Décidemment, Kiri ne m’attirait même pas pour son climat, je me demandais vraiment ce que je faisais ici. Enfin, enroulant mes cheveux autour de mon index d’un geste inattentif, je plongeai mon regard mordoré dans l’horizon, laissant échapper un soupir d’aise lorsqu’une brise nous caressa le visage. Décidant que j’avais assez réfléchit sur la question, je me tournai vers lui et lui adressai un sourire franc et confiant pour une fois. Cela faisait longtemps que je n’avais pas souris, maintenant que j’y pensais…

Sorata Kinchen lui dis-je gentiment, j’aimerai bien développer tes capacités, si cela ne te dérange pas. Mais si tu… enfin si tu penses que je ne suis pas apte à le faire, ne te prive pas pour me dire non, cela ne me dérange pas !

**Et voila, tu l’as fait. Mais quelle idiote ! Quelle idiote !!
Ne lui parle pas comme ça, ce n’est pas parce que toi on t’a rien enseigné que c’est pareille pour elle…
Je te signal que tout ce qui lui est arrivé nous est arrivé vu que nous ne sommes, au final, qu’une seule et même personne.
C’était une façon de parler, Kuroi . Tu as eu raison, Minou-chan, c’était une bonne idée et cela améliorera tes relations avec les autres !
Merci de ton soutient, Hikari**

Attendant une réponse, je m’efforçai de me montrer calme bien qu’en moi, c’était un tourbillon d’émotions étranges que je n’arrivais pas à m’expliquer. Mes yeux fixant les siens sans ciller, j’attendais qu’il me donne son envie en espérant qu’il serait le plus sincère possible. J’en avais désormais marre des mensonges et des dissimulations, maintenant j’avais décidé d’assumer chacun de mes actes, passés comme ceux à venir en souhaitant que les autres feront de même…